lundi 9 juillet 2007

Urgence de la création d'un état-major de l'indépendance

UN DÉBUT DE RÉFLEXION

« Un état-major de l’indépendance commencerait d’abord par exprimer les fondements de l’indépendance.» (Bruno Deshaies)

Les bilans de société ont été faits mille fois ; les programmes de développement socio-économico-culturels ont été réécrits presque annuellement ; les programmes politiques ont été revus continuellement et les plateformes électorales ont été mises au point réglièrement. CEPENDANT, les fondements de l'indépendance ont été systématiquement occultés parce que considérés comme un pis-aller. Pourquoi faire comme si la collectivité nationale québécoise-française ne serait pas assez bien organisée et développée pour voler, c'est le cas de le dire, de ses propres ailes ? C'est exactement la posture que veut endosser madame Pauline Marois. Quel désastre ! Est-elle consciente des effets pervers de cette attitude politique qui frise l'inconscience nationale totale ? Les internautes cités ci-dessous s'interrogent sur la pertinence d'un tel revirement parmi les souverainistes.

Bruno Deshaies

Montréal, 9 juillet 2007

PQ-PAULINE
Occuper le vide

Il m’apparait cependant très important de créer un mouvement politique, indépendant de tout parti politique, EN PREMIER LIEU
Frédéric PICARD
Forum du journal Le Québécois
jeudi 5 juillet 2007 8 messages
Source : http://www.vigile.net/article7569.html

Commentaires :
• Occuper le vide
6 juillet 2007, par Bruno Deshaies

Mettre en marche le MOUVEMENT
Le MOUVEMENT d’idées préconisant l’indépendance du Québec est certainement très important. C’est une approche sérieuse et déterminante. Toutefois, il faudra élaborer un contenu substantiel pour agir si l’on veut vraiment sortir du cadre autonomiste fédéraliste traditionnel. Pour l’heure, ce contenu n’est ni dans les documents du PQ ni dans ceux du BQ. Il y a trop de phraseurs parmi eux. Nous oserions dire, au risque de nous faire accuser de défendre une « secte », que Les Normes de Maurice Séguin et sa synthèse explicative de l’Histoire de deux nationalismes au Canada devraient être parmi les documents clés de la nouvelle approche indépendantiste.

Avant d’écrire un Manifeste de l’indépendance, il faudrait avoir l’humilité d’étudier en profondeur la pensée de l’historien Maurice Séguin. Il serait important que des discussions entre des indépendantistes sincères et raisonnables se fassent sur des bases solides et un canevas politique indépendantiste bien mûri et clair. Nous possédons déjà les fondements nécessaires dans les deux ouvrages cités ci-dessus de Maurice Séguin. Comme historien chevronné, ce penseur québécois a étudié en profondeur la psyché des Québécois-Français ainsi que des Anglo-Québécois et des Canadians. Si l’on veut se donner le temps et prendre la peine de le comprendre, il faut sans faute se départir des bases traditionnelles de l’optique fédéraliste (par ex. : le gendre de discours sur le déséquilibre fiscal et tout le reste du même acabit par notre élite indépendantiste-optimiste).

Ce MOUVEMENT d’idées pourra transformer la société québécoise à condition que les idées indépendantistes deviennent autres choses que du romantisme souverainiste et de l’opportunisme électoral et politique. Devant une pareille situation, il importe sérieusement pour les indépendantistes de former un état-major capable de créer un réseau de personnes qui mettront la main à la pâte afin de diffuser en profondeur les fondements de l’indépendance dans toutes les régions du Québec. Par conséquent, il faudra former des formateurs de formateurs. Cela prendra du temps, mais au moins ceux qui auront compris pourront être assez motivés pour influencer d’autres personnes et ils pourront surtout réagir à l’offensive massive que n’éviteront pas de mettre en place les défenseurs du fédéralisme canadien/canadian. Au fond, ce qu’il y a de plus important, comme l’écrit Maurice Séguin, consiste à faire « pénétrer dans la conscience canadienne-française le concept de la nécessité de l’indépendance sur le plan politique d’abord […], de démasquer l’imposture de la tradition LaFontaine-Parent, ce bon vieux mythe séculaire d’une égalité possible entre les deux nationalités […], [et plus encore, le mythe] de la possibilité pour les Canadiens-Français d’être maîtres chez eux et de s’épanouir dans un Québec qui demeurerait à l’intérieur de la Confédération. » (Maurice Séguin, Histoire de deux nationalismes au Canada, p. 430.) »

Le Rond-Point des sciences humaines http://www.rond-point.qc.ca

• Occuper le vide
7 juillet 2007

• Provoquer la formation d’un état-major du MOUVEMENT ?
7 juillet 2007 Bruno Deshaies

Je ne crois pas, personnellement, que le MOUVEMENT DOIVE ALLER S’ÉCHOUER SUR LES RÉCIFS D’UN NOUVEAU PARTI POLITIQUE qui n’aura pas fait ses devoirs au sujet des fondements mêmes de l’indépendance. Choisir des candidats qui auraient vraiment le « virus » de l’indépendance n’est pas une mince besogne à entreprendre au Québec. La doctrine fédéraliste a tellement spolié notre pensée collective indépendantiste au Québec qu’il faudrait presque un miracle pour se débarrasser de notre manteau fédéraliste-autonomiste-souverainiste-association-partenariat-ouverture-et-petit-pas du maître chez nous mais sous la domination de l’Autre, c’est-à-dire de l’Autorité fédérale représentant le grand ensemble et le vivre en commun que nous serinent nos belles et grandes Chaires du Canada de 7 ans (renouvelables indéfiniment) et de 5 ans (à renouveler sous surveillance des pairs). Cette chape de plomb fédéraliste a des tentacules canadians et aussi internationales. Une véritable pieuvre qui travaille sept jours par semaine à former des fédéralistes bien endoctrinés et fiers de l’être.

Le camp indépendantiste, pour sa part, possède très peu de moyens et en plus il est subdivisé à l’infini à tel point que chaque indépendantiste a son « indépendance » à lui. Dans l’esprit des Québécois, le concept d’indépendance étant tellement polysémique qu’on peut se demander si l’on sait ce que c’est. Si on le savait vraiment, on pourrait certainement marcher en avant et progresser sûrement vers l’objectif. Or, ce n’est pas ce que nous observons. Nous sommes dispersés. Nous tournons en rond : fin ou moyen ? Finalement, la souveraineté demeure continuellement à la croisée des chemins.

Un état-major de l’indépendance commencerait d’abord par exprimer les fondements de l’indépendance. Il prendrait une posture qui ne laisse aucun doute sur son objectif. Il veillerait à affirmer clairement ses concepts, à les expliquer ouvertement et à les défendre. Inévitablement, on retrouverait sur ce chemin les fédéralistes. Or le MOUVEMENT qui serait donné par ces idées nouvelles devrait atteindre le cœur et l’esprit des Québécois. Ce n’est plus de l’analyse politique à tour de bras qu’il faudra faire, mais plutôt un travail de diffusion et de persuasion, bref de COMMUNICATION. Pour ce combat, les indépendantistes doivent se préparer et former une élite susceptible de réaliser l’objectif visé.

Consulter : Gilles Verrier, « Y aurait-il une certaine sagesse à décoder dans les discours de Pauline ? » Commentaire 7 juillet 2007 sur la même page électronique.

La souveraineté hors du PQ
Il est temps de se tourner vers quelque chose d’autre que le PQ, si on veut faire l’indépendance
Xavier DIONNE
Tribune libre de Vigile
mardi 3 juillet 2007 253 visites 7 messages
Source : http://www.vigile.net/article7534.html

Avec le PQ et le BQ : point de salut !3 juillet 2007

« Vous avez bien raison. »

Monsieur Xavier Dionne écrit :

« Le projet doit se retrouver, une nouvelle fois, dans la rue [...]. »
Vous avez bien raison. Après avoir voulu nous humilier, madame Pauline Marois, nommée ou couronnée (donc non élue, comme vous voulez) en tant que présidente du PQ, nous a annoncé (avec un sourire accroché au visage) qu’elle allait prendre deux semaines de vacances. Pourtant, elle était dans sa retraite depuis dix huit mois sinon plus avant cette nouvelle course à la direction du PQ. Ce n’est pas ce que Sarkosy nous a dit après son élection à la présidence de la France. Il a fait immédiatement un voyage en Allemagne. Un pays indépendant ne se repose pas, il se bat. Or, Madame Marois va se reposant sans avoir eu à livrer de combat. OH ! Si ! Elle avait fait des combats dans le passé... Mais le passé, comme disait Teilhard de Chardin, « c’est du dépassé ».

Vous voyez Gandhi allant se reposer devant le défi de l’impérialisme britannique ? L’indépendance du Québec ne ressemble pas à l’Écosse ou à celle de l’Irlande ou encore à celle des pays nordiques, mais bien à celle de l’Inde ou du Timor oriental et même avec le cas de la Tchécoslovaquie. Quelle histoire voulons-nous vivre ? Celle des vaincus ou celle des vainqueurs. Assez, c’est assez avec tous ces indépendantistes optimistes qui rêvent comme Stéphane Laporte à une souveraineté dedans ou quelque part ailleurs (on ne sait pas trop où) hors du Canada dans un projet de société comme si le présent n’avait plus d’importance et que ce qui pourrait être intéressant serait tout bonnement de construire des châteaux en Espagne. Un rêve d’humoriste.

Les Québécois en ont assez de tous ces rêves bidon.

Madame Pauline Marois, réveillez-vous !


Un peu de Géographie
Le Québec est comme un homme que l’on regarde de dos. Il est fondu dans l’imaginaire canadien et même, il est gommé par lui. André SAVARD
Chronique d’André Savard
mardi 3 juillet 2007 155 visites 3 messages
Source : http://www.vigile.net/article7522.html

• Pauline Marois, ex-ministre de l’Éducation
3 juillet 2007

La réforme Marois

Monsieur Savard écrit :

« On blâme Pauline Marois d’avoir piloté la réforme de l’éducation. Ce qu’on oublie c’est que ce n’est pas Pauline Marois qui a dit que les matières académiques devaient désormais s’organiser en fonction du petit cogito de chaque élève. Ce n’est pas Pauline Marois qui a voulu reléguer le savoir académique derrière les caprices du citoyen d’aujourd’hui. »

Attention Monsieur André Savard, madame Pauline Marois a été comme beaucoup de ministres (et de très nombreux) à Québec qui n’écoutent que les hauts fonctionnaires. Les professionnels du gouvernement du Québec ne comptent pas beaucoup dans la balance à moins qu’ils n’écrivent ce que la ministre veut bien entendre. Pauline Marois a été sourde à de nombreux appels qui auraient pu lui être utiles. La haute fonction publique contrôle chaque ministère. Les sous-ministres en titre nommés par le premier ministre sont généralement tout puissants. De plus, les « petits » cabinets politiques couchent assez généralement avec la haute fonction publique, car la carrière de ces « faiseurs » d’élections en dépend. Très souvent, ces « petits » cabinets d’hommes et de femmes (cette garde rapprochée du ou de la ministre) contrôlent l’information et ils sont généralement serviles auprès de la haute fonction publique qui assure leur éducation administrative. À leur école, ils apprennent rapidement les règles non écrites qu’ils doivent suivre pour assurer leur carrière.

Tout cela étant dit, les indépendantistes perdent quand même un temps fou à ne pas mettre en place une organisation solide capable de défier les consensus fédéralistes et l’Autorité fédérale.

Hymne au Canada...
Ô Canada, tu aurais ma confiance
et serais devenu mon pays
sans ta maladive insistance
à me réduire en descente de lit.
Gilles OUIMET
Tribune libre de Vigile
dimanche 1er juillet 2007 203 visites 5 messages
Source : http://www.vigile.net/article7510.html

• Hymne au Canada...
1er juillet 2007

C’est pour quand la transformation indépendantiste du peuple québécois ?

Après tout ce qui vient d’être dit, comment peut-on faire pour organiser le plus grand nombre de québécois conscients de leur annexion, de leur subordination, de leur superposition et finalement de leur domination par l’impérialisme canadian deplus en plus unitariste et des fédéralistes québécois indécrottables qui croient que seul un petit nationalisme d’occasion suffira à faire le travail de libération nationale ?

Quand commencera-t-on véritablement la déprogrammation mentale de l’optique fédéraliste pour défendre, visière levée, l’optique indépendantiste ? Il nous faut une élite d’indépendantistes et non des croulants défenseurs souvent inconscients du fédéralisme autonomiste à petit pas qui ne cherchent que le pouvoir et l’argent.
Oublions que le visionnaire ne sortira ni du PQ ni du BQ. Ces deux partis sont trop englués dans l’optique indépendantiste optimiste qui n’est rien d’autre que du FÉDÉRALISME. Merde !

• Hymne au Canada...1er juillet 2007

Comment peut-on organiser les troupes indépendantistes ?

Allez lire la connerie fédéraliste d’Alain Dubuc [cf. « Entre deux têtes » ci-dessous.]pour constater à quel point le message fédéraliste imprègne jour après jour toute la société québécoise du bonheur d’être cocu content.

Une seule réponse s’impose : faire connaître la doctrine indépendantiste et cesser de chiâler. Braver l’Autorité fédérale par un consensus indépendantiste.

Entre deux têtes
http://www.cyberpresse.ca/article/20070630/CPOPINIONS/706300426/6741/CPOPINIONS

Pique-nique en famille
Caroline MORENO
Billet de Caroline
jeudi 28 juin 2007 114 visites 5 messages
Source : http://www.vigile.net/article7470.html

• Pique-nique en famille

29 juin 2007, par Lionel Lemay

Comment peut-on vivre en famille dans une maison dont les occupants sont d’origines différentes et ne parlent pas la même langue. La langue du Québec est le français et le reste du Canada parle anglais sauf pour une partie du Nouveau Brunswick.

J’ai parcouru tout le Canada, plusieurs états américains et pays d’Europe. J’ai toujours reçu un accueil chaleureux aux États Unis et en Europe, même à Londres. Cependant, même si je parle couramment leur langue, les anglo-canadians à l’ouest du Québec me réservaient un accueil plutôt froid. On me demandait souvent "what’s wrong with Quebec ?" ou "what does Quebec want ?" Dans un restaurant de Calgary, je conversais en français avec deux collègues québécois, quand les gens de la table voisine nous ont dit "why don’t you speak white ?"

Ceux qui croient encore que les anglo-canadians nous aiment peuvent perdre leurs illusions. Ils veulent nous garder à l’intérieur du Canada simplement pour nous contrôler, nous minoriser, nous assimiler et surtout pour empocher la moitié de nos impôts et taxes.

Il faut que les Québécois réalisent qu’ils paient très cher pour loger dans l’annexe ou la dépendance de la grande maison anglophone et que le seul moyen d’être maîtres chez nous est de posséder notre propre maison.

Si le PQ ne prend pas les moyens pour informer et convaincre les Québécois francophones de bâtir leur propre pays le plus tôt possible, tout en demeurant bon voisin avec le Canada anglais, il faudra songer à fonder un autre parti qui le fera à sa place.

• Pique-nique en famille
29 juin 2007, par Claude Jodoin


Vous avez entièrement raison, monsieur Lemay.

J’habite aux États-Unis depuis assez longtemps (1985), et il m’arrive souvent d’avoir à "expliquer le Québec" à mes collègues, voisins, etc. Après un moment de surprise, il finisse par s’ouvrir à l’idée que, oui, il y aura peut-être un jour une république indépendante dans le secteur Nord-Est du continent. Ils pigent surtout quand on rapproche leur propre aventure "indépendantiste" (Washington, Lafayette, Franklin, ...) avec ce qui se passe au Québec.

Essayez de faire ça dans le ROC !! Les ’speak white’ vont pleuvoir ! Caroline, entre vous et moi, il faut avouer aussi que les É.-U. ont eu une élite qui a TOUT risqué pour parvenir à l’indépendance ; et ils l’ont gagnée de haute lutte ! Ce genre de courage, de la part d’une l’élite, fait cruellement défaut au Québec.

• « Pourquoi se séparer du Canada ? »29 juin 2007

Il faut reconnaître que ce billet de Caroline Moreno est clair.

Elle nous signale cette simple anecdote de son voisin Italo-canadien qui s’exprime en ces termes : « On a un pays. Pourquoi se séparer du Canada ?
La réponse est venue de Claude Jodoin qui habite les États-Unis depuis 12 ans :
« Caroline, entre vous et moi, il faut avouer aussi que les É.-U. ont eu une élite qui a TOUT risqué pour parvenir à l’indépendance ; et ils l’ont gagnée de haute lutte ! Ce genre de courage, de la part d’une élite, fait cruellement défaut au Québec. »

La réponse vient d’être donnée. Si Pauline Marois veut écouter, elle détiendra ici le meilleur message qu’elle n’aura jamais entendu ou qu’elle ne voudra jamais entendre.

Bravo monsieur Jodoin ! Vous avez compris le sens de la Déclaration d’Indépendance de 1776.

Je crois aussi que vous avez compris qu’une élite doit se mettre de travers avec le fédéralisme canadian qui n’est rien d’autre que de l’impérialisme. Or, ici, Pauline Marois est complètement dans le champ tout comme ses 4 000 supporteurs auxquels elle a parlé.

Caroline Moreno continuer à écrire comme vous le faites, mais n’oublier jamais l’« épaisseur de l’histoire ». On ne vit pas que de réactions. LA VIE, C’EST L’ACTION.

1 commentaire:

Jean-Luc Dion a dit...

Bravo, cher monsieur Deshaies, pour votre nouveau site et votre excellent travail de démystification de l'Indépendance nationale.
Je vous souhaite longue vie !
Jean-Luc Dion, ing.
Mon modeste site :
http://grandslabours.blogspot.com/