dimanche 27 mai 2012

POUR UN RÈGLEMENT DE LA CRISE GOUVERNEMENTALE


 LA SOLUTION

Monsieur Charest doit faire lui aussi « l’ultime sacrifice » : PARTIR.

Bruno DESHAIES
Chronique de Bruno Deshaies
http://www.vigile.net/
jeudi 24 mai 2012
Source : http://www.vigile.net/LA-SOLUTION-Monsieur-Charest-doit
REM.: Cette chronique présente différentes étapes de la crise et propose la solution adéquate d'un point de vue parlementaire et démocratique.

« La démocratie ne fonctionne pas uniquement du Haut vers le Bas.
La démocratie, c’est aussi un mouvement du Bas vers le Haut. »
(Voir la fin de la chronique)

Après la bévue récente du sondage CROP-La Presse, mal-en-point (?), l’éditeur du journal La Presse a lancé un appel à ses lecteurs et lectrices.

À : Solution@lapresse.ca

DATE : Mardi, 22 mai 2012

« LE POUVOIR CORROMPT, LE POUVOIR ABSOLU CORROMPT ABSOLUMENT. »
(Lord Acton)

Les menaces contenues dans la loi 78 sont telles qu’elles corrompent tout processus démocratique et entachent également son gouvernement de vouloir susciter la TERREUR sur toute la population. Si jamais il lui prenait l’envie de déclencher rapidement des élections, le premier ministre du Québec devrait savoir qu’il agirait par abus de pouvoir en entraînant à sa suite tout l’État québécois et les institutions décentralisées de l’État dans un sillon catastrophique pour la société québécoise. CETTE LOI SCÉLÉRATE ADOPTÉE PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC SUR DIVISION MET LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DANS UN ÉTAT TOTAL DE DÉLIQUESCENCE. Le gouvernement du Québec doit se ressaisir et ramener à la raison les milieux financiers et d’affaires ainsi que le patronat à accepter sérieusement leur « juste part » de responsabilité envers toute la société québécoise.

La rhétorique du parti libéral provincial est infecte. Le gouvernement Charest n’a pas le droit de comploter dans le dos des huit millions de Québécois. Il est évident que ce gouvernement veut répandre la terreur pour régner le plus longtemps possible sur la société québécoise « dans le but de briser sa résistance ». Le gouvernement Charest vient de GELER le Québec pour un an. Pour quelle raison ? Pour remettre la modique somme de 21 750 000 $ par année au réseau des cégeps et des universités au cours des cinq prochaines années. Le gouvernement défend sa cause en se servant de l’alibi des libertés individuelles et de la démocratie. Pour y parvenir, il ne se gêne pas de jeter tout le Québec dans un chaos politique insupportable. L’Exécutif du gouvernement Charest peut-il justifier sa décision brutale par une loi spéciale adoptée sous le bâillon ?

C’EST NON !

La « chose » inacceptable doit être réparée. Monsieur Charest doit faire lui aussi « l’ultime sacrifice » : PARTIR. Pour ce faire, il doit se rendre illico chez le Lieutenant-gouverneur du Québec remettre la démission de son gouvernement. Un nouveau gouvernement doit être formé. Les politiques doivent apprendre à la dure de vivre de leurs erreurs politiques funestes − le jusqu’au-boutisme n’est pas de mise et même antidémocratique.

Mise à jour. 24 mai 2012 10 h 42

Sous le poids de la répression et de la colère étudiante et après 100 jours de manifestation, le gouvernement vient de donner son aval à une autre porte-parole du gouvernement. Après de nombreuses tergiversations stupides, la ministre Michelle Courchesne s’empresse aujourd’hui de parler aux étudiants.

Imprégnée par l’idée de la nécessité des menaces de la loi 78, aveuglée par l’obsession du moratoire, intransigeante dans ses paroles, soumise à un conseil des ministres à l’esprit tordu, imbues des principes de la démocratie inviolable malgré les abus de pouvoir du gouvernement Charest, la ministre Courchesne peut-elle vraiment en arriver, in extremis, à un compromis intelligent et valable ? J’en doute énormément.

Le gouvernement Charest est déjà devenu illégitime par ses nombreux actes de gouvernement. Une politique publique doit être connue ouvertement par le public et non sortir d’un item d’un budget gouvernemental comme une lettre à la poste.

Monsieur Raymond Bachand, aux Finances, et madame Michelle Courchesne, au Revenu du Québec, ont eu l’aval du Premier ministre pour accomplir ses basses œuvres conservatrices. Le Premier ministre aujourd’hui, ce 24 mai, peut-il s’en laver les mains impunément et sans en être imputable en démocratie ? La démocratie ne fonctionne pas uniquement du Haut vers le Bas. La démocratie, c’est aussi un mouvement du Bas vers le Haut.

Ce que la population comprend, c’est que l’évaluation d’en Haut de la situation a été beaucoup trop imprégnée par l’idéologie partisane du Parti libéral du Québec. La réaction est donc venue d’en Bas. Le Premier ministre n’a pas aimé. Il est très choqué et insulté. Il voit dans sa boule de cristal un déni démocratique. Lui, il a le bon pas ! Conséquemment, il se retrouve les mains rouges et le visage masqué par des ratiocinations et des arguties démagogiques qui le discréditent de jour en jour. Une véritable arnaque politique.

En démocratie parlementaire, on ne peut laisser passer la démission d’une ministre importante du Conseil des ministres sans que nous n’en tirions aucune conséquence politique. Le couvercle ministériel sur la marmite et le silence des journalistes sur cette démission sont surprenantes. On dirait une sorte de déni de l’événement camouflé par un autre événement de scandale du financement des partis politiques. Belle démocratie Monsieur le PM du Québec !

Soyons clair :

« Un nouveau gouvernement doit être formé. Les politiques doivent apprendre à la dure de vivre de leurs erreurs politiques funestes − le jusqu’au-boutisme n’est pas de mise et même antidémocratique. » La gravité de la situation exige une solution précise qui vise directement les parlementaires de l’Assemblé nationale du Québec, car ils sont tous et toutes responsables de la crise. Laver votre linge sale en famille le plus vite possible.

LA SOLUTION :


ELLE N’EST MÊME PLUS DANS UNE ÉLECTION HÂTIVE OU TARDIVE, MAIS DANS LA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT DE JEAN CHAREST.

UN NOUVEAU GOUVERNEMENT DOIT ÊTRE FORMÉ POUR RÉSOUDRE LA CRISE POLITIQUE D’ABORD, PUIS S’ATTELER À CORRIGER, POUR 2012-2013, L’ITEM DES DROITS DE SCOLARITÉ DANS LE BUDGET BACHAND QUI EST À L’ORIGINE DE LA CRISE.

Une fois ce travail accompli par les parlementaires de l’Assemblé nationale, ces derniers pourront entrevoir ensuite, dans l’honneur et la dignité, le recours au processus électoral. Faites vos devoirs. C’est urgent.

16 h 05 Dernière nouvelle

Le gouvernement Charest et le nouveau Directeur de Cabinet du PM (qui est son ex-chef de Cabinet) prennent la crise au sérieux. Le trémolo dans la voix, la ministre Courchesne s’affaire aux préparatifs de la rencontre avec les représentants étudiants, même que le premier ministre déclare suivre de près la solution de crise.

Personnellement, je ne crois plus ces personnes qui pensent rétablir la paix sociale sur un coup de vent avec la loi scélérate qu’ils auront à gérer en prétendu temps de paix sans que l’épée de Damoclès ne revienne au premier détour d’insatisfaction du Premier ministre.

Suite...

27 mai 2012 La 33e manifestation : les citoyens-bruiteurs de casserole

Il faut se rendre à l'évidence suivante :

La démocratie ne fonctionne pas uniquement du Haut vers le Bas. 
La démocratie, c’est aussi un mouvement du Bas vers le Haut. 

En ce moment, le Haut a perdu le Nord.  La boussole est affolée.
Le Premier ministre se taire dans un mutisme obstiné. 
Les élites (?) montréalaises viennent enfin de prendre conscience de l’ampleur du dégât politique créé par le gouvernement Charest.
Les pressions d’en Bas doivent servir maintenant à obliger le Haut,
c’est-à-dire le premier ministre Jean Charest à se rendre 
chez le Lieutenant-gouverneur du Québec pour lui remettre
la démission de son gouvernement.

Maintenant, de toute urgence, les politiques doivent assumer
dans l'enceinte de l'Assemblée nationale le rétablissement de la paix sociale
en répondant adéquatement par des mesures concrètes
pour répondre à la grogne soutenue exprimée par le Peuple québécois.
Il n'y a pas d'autres portes de sortie.

RÉFÉRENCE :
CARREFOUR DE L’INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC.
Plusieurs commentaires de Bruno Deshaies sur cette crise démocratique québécoise.  http://www.vigile.net/Carrefour-de-l-independance 

29 mai 2012, par Bruno Deshaies

Précisions : Au sujet du premier ministre, monsieur Jean Charest, il est rendu au point où il doit aller remettre la démission de son gouvernement au bureau du Lieutenant-gouverneur du Québec pour qu’un nouveau gouvernement règle la crise d’abord. Pour les parlementaires à Québec, ce sera ça la démocratie à la dure. Eux et elles aussi ont des leçons à tirer des événements épouvantables que les Québécois et surtout les Montréalais subissent jour après jour.


 Source : http://www.vigile.net/LA-SOLUTION-Monsieur-Charest-doit


Jules MICHELET (1798-1874),
« Celui qui veut s'en tenir au présent,
à l'actuel, ne comprendra pas l'actuel. »
Le Peuple (1846)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6118289n/f13.image.swfv




lundi 14 mai 2012

L'enseignement de l'histoire au Québec.

Analyse des cinq dimensions de l'acte pédagogique

Bruno Deshaies


L'histoire, cette grande discipline de base des
sciences humaines, mérite d'être étudiée en tant que telle, au
même titre que le français, les mathématiques, la physique
ou la musique, pour ne mentionner que celles-là parmi le curriculum.

Le cheminement général des chroniques s'articulent autour
des cinq dimensions de l'acte pédagogique (cf., infra, chronique no 16). 
D'après nous, il est possible d'élaborer une didactique de l'histoire à partir de ce cadre
conceptuel des programmes d'études.  Le souci principal de l'enseignement
consiste à susciter l'intérêt de l'élève et à le stimuler intellectuellement de manière
à ce qu'il découvre qu'il peut se poser des questions et chercher à trouver
des réponses, des explications, et où il sentira qu'il peut lui-même montrer
sa compréhension de l'objet d'étude qu'il a tenté de connaître. Sur ce point,
l'interaction commucationnelle est essentielle entre le maître et chacun
de ses élèves en vue de la réussite des autres processus de connaissance
(Dimension I, voir chronique no 5).

Voici une liste de chroniques qui ont été publiées sur le site Vigile.net
entre 1998 et 2011. Les différents titres pourront guider
vos lectures selon votre intérêt du moment.

Liste des hyperliens et des titres des chroniques
      L’histoire : une discipline d’éducation et de formation

Mémoire et histoire : le sentiment identitaire

L’ÉLÈVE du primaire et les programmes d’histoire

Une histoire nationale pour l’élève du secondaire

Le MAÎTRE, les processus de communication et la matière historique

C’est quoi l’histoire ? C’est quoi l’histoire nationale ?

La science historique comme dimension pédagogique (1/2)

Le volet méthodologique et les processus d’objectivation (2/2)

      La dimension psychogénétique de l’acte pédagogique  (1/2)

La réflexion critique : un « acte complet de pensée »  (2/2)

      Reprise : 4 mai 2006 : http://www.vigile.net/L-histoire-et-l-education-a-la
Les choix éducatifs sociaux et l’acte pédagogique

L’histoire dans le curriculum peut-elle assurer la formation d’un citoyen éclairé ?

De l’usage de l’histoire et de ses enseignements

« Le Canada : une histoire populaire. »  Pourquoi et pour qui ?

      La flèche du temps et l’histoire du temps présent


Huit articles supplémentaires :


16.  ACFAS 1998
Historiens et histoire nationale
Bruno Deshaies, « Choix éducatifs et enseignement de l’histoire. »
Université Laval, 11 mai 1998

17.  L’unanimisme triomphant de la petite histoire nationale canadienne   
      Quand nos historiens québécois rêvent encore d’ « unité et de diversité ».
Bruno Deshaies
27.01.00

18.  Indépendance : pour ou contre ?    

L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE AU QUÉBEC

 « Réinventer notre avenir » par Alain Dubuc

Réponse aux partisans de la lobotomie de la mémoire et de l’histoire

Bruno Deshaies

Source : http://archives.vigile.net/ds-deshaies/docs/00-2-24.html

Bruno Deshaies,

24-02-2000


19.  Christian Dufour et « Le Canada : une histoire populaire »     [Légère modification janv. 2011]  
    Le mécontentement des québécois français est historique. « Le Canada : une histoire populaire » nous amène sur une fausse piste. La meilleure façon de corriger cette situation, c’est de faire notre histoire. Le ton plaintif et notre mécontentement historique n’y changeront rien.
Bruno Deshaies
06.09.2001
Curieuse discussion publique mettant le Québec Français sur la touche
20.09.2001
Petite leçon sur la citoyenneté (2007)
Curieuse discussion publique mettant le Québec Français sur la touche
Bruno Deshaies
Chronique de Bruno Deshaies
Reprise :
jeudi 16 août 2007
   
21. ««« Indépendance du Québec
ALAIN DUBUC
Comment se cuisine l’idéologie fédéralisante au Québec
Bruno Deshaies
19-9-2002

22.   « Le passé devient notre présent. »
Bruno Deshaies, Société historique de Charlesbourg, 4 avril 2004
     
Montréal, mardi, 15 mai 2012