lundi 25 juin 2012

LES ÉLECTIONS, PLUS TARD

INDÉPENDANCE nationale DU QUÉBEC 391

LA JUSTE PART ET LA VALEUR DES CONTRATS DE CONSTRUCTION DU MTQ
Avis aux chefs des associations étudiantes


Bruno Deshaies
Chronique de Bruno Deshaies   
samedi, 23 juin 2012 

AUX PARLEMENTAIRES.  Pour éviter le désastre, enclencher un processus d’élaboration d’une POLITIQUE PUBLIQUE au sujet du financement du réseau de l’enseignement postsecondaire à partir de deux conditions préalables exposées ICI http://www.vigile.net/C-est-BABEL-en-ce-moment-au-Quebec

AUX ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS.  Battez-vous jusqu’au bout !  Imposer vos idées à la face de la population.   Régler le conflit sereinement avec tous les parlementaires.  N’attendez-vous à rien en deçà de ces conditions.  Repousser les élections à plus tard. 

23 juin 2012, par Bruno Deshaies

Dans ma chronique précédente, DIDIER commente en ces termes :
« Pas qu’ils [les partis politiques] n’en soient pas capables, mais c’est qu’ils n’en ont pas la volonté politique parce qu’ils ne gouvernent pas vraiment pour le peuple mais pour des intérêts privés ou si vous voulez, pour les intérêts de l’élite financière et d’affaires, ces intérêts particuliers qui semblent avoir priorité sur le bien commun. »

Personne n’oserait nier cet argument massue.  Pourtant, je comprends très bien les rapports de force qui peuvent exister entre la société civile et les milieux financiers, d’affaires et commerciaux en général.  Sachant tout ce que nous apprenons jour après jour sur l’état de la situation vouée au libéralisme économique, bien sûr qu'il faut dénoncer et réclamer du changement.  

Pour l'heure, on sait qu'on a des parlementaires qui fonctionnent tout croche. Alors, le peuple ne peut plus les laisser aller en élections pour leur petit bonheur de PM, de ministres ou de chef(s) de l’opposition ainsi que de députés avides de conserver leur petite place dans la société.  Il faut massivement dire non à leurs entourloupettes électoralistes. 

LES ÉLECTIONS, PLUS TARD 

L’URGENCE DE LA SITUATION EXIGE QUE LES PARLEMENTAIRES S’ENTENDENT MAINTENANT POUR RÉGLER LA CRISE ÉTUDIANTE DANS LES SEMAINES À VENIR.  Le réseau d’enseignement postsecondaire ne doit pas être paralysé en septembre prochain. 
S’il y a « une juste part » et des arrangements « à coût nul », il faudrait certainement aller fouiller ailleurs que dans la poche des étudiants et de leurs parents.  Voici un tableau qui concerne le ministère des Transports du Québec (MTQ) au sujet de la valeur des contrats de construction entre 2003 et 2011.

 Valeur des contrats de construction du MTQ
ANNÉES
MONTANTS(!)
$$$(2)
%(2)
2003
592
xxx
xxx
2004
735
143
24,2%
2005
1 254
519
70,6%
2006
1 174
-80
-6,4%
2007
1 430
256
21,8%
2008
2 642
1 212
84,8%
2009
2 751
109
4,1%
2010
2 437
-314
-11,4%
2011
2 977
540
22,2%
9 années
15 992
4 798(3)

4 années
10 807
3 242(3)
67,6%(4)
 (1) En millions de dollars   (2) Augmentation ou diminution annuelle
 (3) 30 % de plus sur les coûts comparatifs avec l’Ontario.
 (4)  Pourcentage des coûts comparatifs depuis l’élection de 2008.
       Source : ministère des Transports du Québec. Tableau construit
       d’après les informations parues dans La Presse, 22 juin 2012.
             
Ces chiffres sont révélateurs de l’importance que peut jouer le MTQ au sein du gouvernement du Québec.  On constate que les dépenses du MTQ sont passées en neuf ans de 592 millions à 2,977 milliards de dollars, soit cinq fois plus d’allocations financières de l’État aux contrats de travaux publics.  Par extrapolation, si l’on fait l’hypothèse que les travaux publics effectués au Québec atteignent le montant global de 15,992 milliards sur neuf ans et que celui-ci dépasse de 30 p. cent celui des dépenses équivalentes en Ontario, on obtient la faramineuse somme de 4,798 milliards qui s’est évaporé dans la « nature », mais dont 3,242 milliards depuis la réélection du PLQ en 2008 (soit près de 68 p. cent de coûts supplémentaires).  La commission Charbonneau devra nous fournir des explications sur l’évolution de l’organisation du « système » de corruption et de népotisme.

IL FAUT QUE LA POPULATION DISE NON À DES ÉLECTIONS HÂTIVES SANS LE RETOUR DES ÉTUDIANTS DANS LEURS ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT DÈS SEPTEMBRE PROCHAIN.  Elle ne doit pas se laisser guider par les échotiers des partis politiques qui prennent les élections pour une partie d’échecs dans le style de Raymond Bachand qui joue le matamore pour défendre son Chef.  Un doctrinaire inflexible.  C’est échec et mat !  Rien d’autres à faire. 

Les représentants du peuple ne doivent pas prendre les électeurs et les électrices pour des pions.  Faites votre travail pour ce pourquoi vous êtes payés.  LA CRISE DOIT ÊTRE RÉGLÉE SANS FAUTE AVANT DE NOUVELLES ÉLECTIONS. La paix sociale doit l’emporter sur la lutte intempestive du gouvernement Charest contre la relève de ressources humaines que notre société a besoin.  Les maraudeurs des autres partis politiques feraient mieux de s’attaquer au gouvernement en place pour le faire plier en vue d’une solution à la crise qui est double : gouvernementale et démocratique.

­Avez-vous une raison valable de voter pour celui-ci ou pour celle-là ?  J’écrivais dans ma chronique précédente :

VOTEZ CHAREST, POURQUOI ?  VOTEZ MAROIS, POURQUOI ?  VOTEZ LEGAULT, POURQUOI ?  VOTEZ DAVID OU KHADIR, POURQUOI ?  VOTEZ AUSSANT, POURQUOI ?  VOTEZ POUR DU PAREIL AU MÊME ?
C’EST BABEL EN CE MOMENT.

On dit : « l’abstentionnisme devient de plus en plus la seule voie possible de protestation ». 
Cette position stratégique ne règle rien.  Elle nous condamne à la déprime.  Vaut mieux le combat, l’affirmation et la prise de position. Contre les vendeurs d’une élection hâtive, la population doit s’y opposer fermement malgré les manœuvres des politiques. 

LES ÉTUDIANTES ET LES ÉTUDIANTS DOIVENT SE RAPPELER QUE PARTOUT OÙ IL Y A DE L'HOMME, IL Y A DE L'HOMMERIE.

PAR EXEMPLE, dixit DIDIER à nouveau : « […] les contrôlants, les ambitieux, les opportunistes, les m’as-tu-vus, les peu sincères, les égocentriques, etc. »  Toutefois, il ne faut pas être surpris, c’est la nature humaine.  Il faut lire Les Normes de Maurice Séguin : « La vraie vie individuelle, quoique inséparable du contexte social, est fondamentalement agir propre, autonomie. »  C’est le plan individuel.  La crise étudiante touche un autre aspect, le plan collectif, celui d’une société.  Maurice Séguin soutient : « Brièvement définie, c’est l’action organisée, concertée d’un groupe d’individus (groupe de tout ordre : compagnie, communauté, équipe, municipalité, province, nation, etc.) en vue d’atteindre une fin déterminée. »  C’est ce que font les étudiantes et les étudiants en ce moment.

Les représentantes et représentants des étudiants doivent viser à faire pencher la balance en leur faveur avant le déclenchement des hostilités dans une élection générale par Jean Charest.  Ils doivent faire comprendre aux gens que cette élection est une mascarade politique et une fraude démocratique.  Ils ne doivent pas se laisser prendre dans les filets des partisans politiques.  Battez-vous jusqu’au bout !  Imposer vos idées à la face de la population.  Régler le conflit sereinement avec tous les parlementaires.  N’attendez-vous à rien en deçà de ces conditions.  Repousser les élections à plus tard. 

Je vous souhaite bonne chance.

P.-S. Voir le commentaire d’hier soir de Pierre II sur ma chronique 390. http://www.vigile.net/C-est-BABEL-en-ce-moment-au-Quebec  Déjà Harper place ses pions en collaboration avec Mulroney et même, semble-t-il, avec Charest.  De la haute-voltige politique qui s’amorce.  Que les étudiants en fassent indirectement un pétard mouillé.

NOTE SUPPLÉMENTAIRE

« LES ÉLITES MÉDIATICO-POLITIQUES QUÉBÉCOISES » SELON DIDIER
26 juin 2012, par Bruno Deshaies

Commentaire, 21 juin 2012 :

« Ces gens sont des mercenaires qui se vendent au plus offrant autant du côté politique que médiatique. En politique, la preuve c’est que c’est toujours le parti avec le plus d’argent pour sa campagne électorale qui finit par gagner les élections. » (DIDIER, 52 ans)

25 juin 2012, par Bruno Deshaies

Vous touchez un point important. Il ne faut pas être un devin pour comprendre que les associations étudiantes doivent maintenant se battre jusqu’au « BOUTTE ». Étant donné que la confiance est très limitée envers tous les partis, peut-être qu’il serait bon qu’on dise à TOUS LES PARLEMENTAIRES QU’ILS DOIVENT PRENDRE LE TAUREAU PAR LES CORDES (c’est-à-dire, « faire face à une situation qui demande du courage et de la détermination »).

Le temps est venu que nos députés se transforment en autre chose que des justiciers en croyant que la justice et le droit sont irrévocablement avec le pouvoir établi. Cette erreur politique commise par les politiques provinciaux du Québec est condamnable. Les frasques le la nouvelle ministre de l’Éducation suffisent de nous en convaincre tout autant que celles du premier ministre au Palais des Congrès et avec la récidive de Victoriaville. Quant à Raymond Bachand, il se conduit en ce moment comme un étourdi et même Pierre Moreau a fait un fou de lui le 15 mai dernier (cf., http://www.lapresse.ca/actualites/d...
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Tommy Chouinard, « Manifestations : « Assez, c’est assez ! », tonne Raymond Bachand ». La Presse, 15 mai 2012 à 13h40
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Le gouvernement Charest veut un bas-de-fer mais la population n’en veut pas. Il reste aux chefs des associations étudiantes à se fourbir de bons arguments parce qu’elles ont assez bien vu le principe budgétaire « a coût nul » du gouvernement Charest. Où sont les partis de l’opposition et les députés indépendants pour faire d’autres calculs ? La démocratie, ce n’est pas que des élections qui, plus est, se tripotent dans notre dos.

FINI LA FILOUTERIE

Que tous les députés de l’Assemblée nationale reprennent leur sens avant de nous préparer un dégât encore plus grand. Rendez-vous tous à l’Assemblée nationale pour abroger cette loi spéciale (78) qui est ignoble, puis adopter le gel des frais de scolarité. Si vous acceptez ce défi, vous serez dignes de vous préparer à faire des élections. « Le bruit des Bottes » ne peut faire plaisir qu’aux défenseurs de leurs intérêts particuliers ou de groupements politiques. Cette solution est insupportable et inacceptable. Si tel est le cas, nous aurons tous et toutes l’obligation d’appuyer les étudiantes et les étudiants ainsi que les casseroles.

lundi 4 juin 2012

LE VIOL DÉMOCRATIQUE

PRENONS LE PROBLÈME À SA SOURCE : LA DÉMOCRATIE

VIOL : « Fait de manipuler (les convictions
ou les croyances d'une personne ou d'un groupe)
pour imposer certaines idées. »
(Encarta) 

Supposons le syllogisme suivant : 

La démocratie ne fonctionne pas uniquement du HAUT vers le BAS.
La démocratie, c’est aussi un mouvement du BAS vers le HAUT.
Le BAS et le HAUT ont la même légitimité démocratique.

Ce syllogisme a l’apparence de la réalité. Si le HAUT et le BAS veulent s’entendre ou se comprendre, est-il possible que le HAUT refuse d’écouter le BAS et vice versa ?

Monsieur Charest, vos arguties dépassent l’entendement. Je peux comprendre que les événements ne font pas votre affaire. Mais votre affaire est maintenant devenue si mesquine qu’on ne peut plus savoir jusqu’où vous voulez imposer vos conditions de choix collectifs. Par contre, la démocratie est votre dogme. C’est la démocratie d’en HAUT qui prétend avoir droit à toutes les marges de manœuvre de l’État et de la légitimité démocratique (cf., infra « Violence légitime »).

La démocratie d’en BAS est venue de trois représentants étudiants qui ont contesté la légitimité d’un acte gouvernemental avec l’appui de nombreuses associations d’étudiantes et d’étudiants. Leur protestation est aussi légitime, mais elle vient d’en BAS, c’est-à-dire de la rue comme si c’était le mal incarné. Le forcing politique contre une catégorie ciblée de personnes dans la société a été imposé par le biais d’un discours du budget que le régime parlementaire de type britannique juge inviolable. Malgré tout, faut-il que les étudiants et la société civile doivent accepter ad infinitum le droit ou la sagesse des gens d’en HAUT ? La démocratie d’en BAS a ses droits puisqu’elle détient la souveraineté populaire. Les élections ne sont pas le tout de la démocratie pas plus que l’économie est le tout et l’unique but de la VIE.

Afin de satisfaire leur pouvoir, les gens d’en HAUT parient sur la notion de « majorité silencieuse » après avoir échoué durant dix semaines à ne pas vouloir honnêtement résoudre la contestation étudiante. Comment, aujourd’hui, monsieur Charest peut-il opposé un déni des réalités sociales au point de prétendre détenir la légitimité sur l’idée qu’il voit, tout d’un coup, dans sa boule de cristal une majorité silencieuse. Si cette majorité est silencieuse, comment peut-il vraiment le savoir ? Appelons les choses par leur nom : la démagogie.

J’ouvre une parenthèse. À l’émission de Paul Arcand ce matin au 98.5 FM, Jean Lapierre et Mario Dumont se sont fait candidement les défenseurs des travailleurs à bas revenus parce que les manifestations étudiantes causent des dommages à l’économie. Coup donc ! Sont-ils conscients en ce moment que le Québec est en déroute à cause d’un insensé qui ne pense qu’à sa réélection ?

Les gens d’en BAS ne croient plus à la démocratie d’en HAUT. Le contexte général au Québec est pourri. Pour redresser la situation, le parti gouvernemental utilise tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins jusqu’à quitter la table de négociation qui ne tournait pas à son avantage.

Le gouvernement a été désarçonné par les calculs des « négociateurs » étudiants selon les « paramètres » fumeux du gouvernement et le fameux « cadre financier » Charest-Bachand du discours du budget. Devant cet exercice comptable des étudiants, la ministre a mis fin aux négociations. Après la démission de la ministre de l’Éducation et vice-première ministre, Line Beauchand, c’est au tour de Michelle Courchesne, la ministre remplaçante, à fuir les représentants étudiants. L’idée toute cuite du gouvernement est apparue très clairement en conférence de presse avec le premier ministre. Le gouvernement ne doit pas être contesté.

Pour quelle raison le gouvernement a-t-il rejeté du revers de la main « la solution » étudiante ? On comprend maintenant que les « négociateurs » étudiants ont été capables de proposer un équilibre budgétaire afin de maintenir le gel des frais de scolarité d’après la solution « à coût nul » acceptée par le gouvernement comme principe de négociation. Le fonctionnaire présent à la conférence de presse du premier ministre n’a fait qu’ânonner des lieux communs. Un autre coup de force de la démocratie d’en HAUT.

Pourtant le premier ministre Charest a des responsabilités très lourdes envers la population du Québec, la société civile, le bien commun au-dessus des mesquineries politiques et l’éducation au Québec au bénéfice de la majorité du Québec-Français. Comme on sait, la démocratie conçue par le gouvernement Charest et le parti libéral du Québec est dans l’impasse parce qu’il a fait de la hausse des droits de scolarité une question de vie ou de mort pour son gouvernement.

Non seulement le gouvernement libéral a failli par sa conduite insolente et belliqueuse, il a même trompé la population et aujourd’hui, il en est rendu à violer la démocratie. Toute la nation est flouée et dupée par ce gouvernement libéral à Québec qui n’agit qu’en fonction de ses intérêts partisans, de l’oligarchie capitaliste fédéraliste, des sangsues de subvention tel Gilbert Rozon ou de tout ce que pourra révéler la Commission Charbonneau sans compter le népotisme gouvernemental.

AFIN DE METTRE UN TERME AU VIOL DÉMOCRATIQUE, LA POPULATION DIT NON AU GOUVERNEMENT CHAREST.

Que le premier ministre aille remettre la démission de son gouvernement au bureau du Lieutenant-gouverneur du Québec et qu’un nouveau gouvernement soit formé pour régler par la négociation les questions litigieuses du moment afin que la paix sociale se rétablisse dans les plus brefs délais.

La terreur a assez duré (cf., infra). On ne voit plus l’ombre d’une sagesse politique dans les propos que tient le premier ministre du Québec et plusieurs de ses ministres. LES PARLEMENTAIRES DONT LES DÉPUTÉS LIBÉRAUX SURTOUT DOIVENT METTRE FIN À LA LIGNE DE PARTI ET RÉGLER LE CAS CHAREST-BACHAND.

Les représentants de la « nation québécoise » à l’Assemblée nationale du Québec doivent commencer à préparer sérieusement le départ de Jean Charest et de son gouvernement croupion. Ce gouvernement doit être renvoyé parce qu’il ne respecte plus la démocratie au Québec, soit celle d’en BAS qu’il abhorre abusivement et, encore pire, une catégorie particulière d’individus dans la société : les étudiantes et les étudiants.

Bruno DESHAIES
lundi, 4 juin 2012
Voir aussi : Vigile.net 

NOTES

TERREUR (déf.) : Ensemble de mesures d'exception et d'actes violents à l'encontre d'une partie de ses administrés, sous couvert de raison d'État. Créer la peur, l’angoisse. Ou bien : Peur collective qu'on fait régner dans une population, un groupe de personnes, dans le but de briser sa résistance. (Cf., « Voici mon 23e commentaire » (19 mais 2012). ICI : http://www.vigile.net/Carrefour-de-l-independance

VIOLENCE LÉGITIME. Notion qui se rapporte à l’État de droit en démocratie. Explication : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Violence_legitime.htm
Site Internet La Toupie http://www.toupie.org/index.html

SUGGESTIONS DE LECTURE

Voici l'opinion d'un ex-ministre péquiste et d'un journaliste de La Presse qui en arrivent à la même conclusion que la nôtre.  Les députés de l'Assemblée nationale ne devraient-ils pas commencer illico un très grand ménage du printemps au Parlement ?  À l'évidence, le gouvernement Charest doit être remplacé maintenant. Selon Vincent Marissal, « le roi est nu ! » 

Jean GARON, « Que Paul Desmarais se présente. »
Journal de Montréal, samedi, 2 juin 2012 (Opinion COURRIER)

« Pour moi, le fait que cette accessibilité
soit plus grande au Québec
que partout ailleurs en Amérique du Nord
est une source de fierté. Pour Jean Charest, on dirait
que c’est une honte nationale. »

« S’il avait le moindre sens de l’État, il [Jean Charest] démissionnerait
pour dénouer l’impasse qu’il a créée.  Un nouveau chef
pourrait changer la donne sans perdre la face puisque
c’est ce qui compte. » 

Vincent MARISSAL, « Arrogance + élections = désastre »
La Presse, lundi, 4 juin 2012, p. A5 (ACTUALITÉS)

« Reste-t-il une seule personne au sein de ce parti,
chez les militants, au caucus, au cabinet
ou chez les conseillers, capable de se lever
et de dire l'évidence : le roi est nu ! »

« Tout va bien, Madame la marquise... »,
se demande en rafale et avec ironie Vincent Marissal.

Messages privés reçus

Pour les visiteurs de l'Académie de l'indépendance du Québec, je vais ajouter les messages privés qui présentent des points de vue particuliers.

No 1. Lundi, 4 juin 2012

Vous parlez de viol démocratique. Vous êtes historien. Êtes-vous sûr que nous vivons en démocratie ? Avons-nous déjà vécu en démocratie depuis 1867.

Voyez ce que disait un des penseurs de la Révolution française, l'abbé Sieyes :

"Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants."
(Discours du 7 septembre 1789 http://fr.wikipedia.org/wiki/Emmanuel-Joseph_Siey%C3%A8s

Ce n'est pas parce que le peuple vote une fois à tous les 4 ans qu'on peut appeler cela une démocratie.

Moi, en tout cas, je ne le fais plus.

Nous vivons dans un régime de gouvernement représentatif où les citoyens n'ont pas accès aux décisions qui les concernent, étant confinés au rang de simples électeurs.

Pas pareil.

Si vous voulez savoir ce qu'est une véritable démocratie citoyenne c'est ici : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/

Lisez aussi : Principe de gouvernement représentatif de Bernard Manin ici :
http://www.amazon.fr/Principes-gouvernement-representatif-Manin-Bernard/dp/2080813498

Quand on lit Tocqueville, on se rend compte que ce qu'il décrit pour l'Amérique, ce n'est pas une démocratie mais un gouvernement représentatif.

Pas pareil. Pas pareil du tout.

Commentaire

Lundi, 4 juin 2012 (Réponse au No 1)

Bien sûr, nous pouvons disserter longuement sur  le mot démocratie mais ce n'était pas le but de ma chronique.  La question consistait à analyser un problème de vie démocratique dans un contexte particulier, historique.  Le problème était plus du côté de la « terreur » et de la « violence légitime » dans la vie d'une société qui connaît une forme type de démocratie. Le viol démocratique est un peu beaucoup le viol des consciences.

Je lis : « Ce n'est pas parce que le peuple vote une fois à tous les 4 ans qu'on peut appeler cela une démocratie. »

Cette remarque ne m'apprend absolument rien. Je trouve plutôt que la discussion sur le cas qui nous concerne est évacuée.  Je comprends qu'on peut réfléchir sur le régime de gouvernement représentatif.  Mais, en ce moment, il y a au Québec un gouvernement qui abuse de son pouvoir et de sa légitimité (?). 

Le but de ma proposition pragmatique consiste à réclamer des parlementaires un règlement du conflit sociopolitique par les élus eux-mêmes qui se disent tous et toutes légitimement des représentants de la nation.  La population a besoin de voir les élus de l'Assemblée nationale à Québec faire leur devoir en vue du bien commun qui mettra fin à la crise.

Quant aux lectures, il y a beaucoup à apprendre sur la démocratie dans ces deux ouvrages d'histoire :

Jacques Godechot, La Grande Nation. L'expansion révolutionnaire de la France dans le monde, 1789-1799. 2 vol. (Historien de la Révolution française)  Une analyse détaillée de l'expansion des idées et fondée sur la Déclaration des droits de l'homme (1789) et beaucoup plus encore sur les relations entre les « Républiques » qui sont devenues des Nations.

Philippe Raymond, Trois Révolutions : Angleterre, Amérique, France. Paris, PUF, Léviathan, 2009. Tout un pavé sur les débats d'idées issues des trois Révolutions.

Plus didactique, voir « Toupictionnaire. Le distionnaire de politique.»  On trouve une petite liste de formules politiques : démocratie directe, représentative, participative, etc.  http://www.toupie.org/Dictionnaire/index_d.htm#di 

No 2. Mardi, 5 juin 2012

** Le viol démocratique - un viol des consciences **

Lors de la conférence de presse du premier ministre Charest en compagnie de la ministre de l'éducation annonçant la fin des négociations avec les représentants étudiants, un journaliste a posé la question sur ''l'organisation de la F1''.

Comment ce journaliste a-t-il pu être informé d'un propos tenu à huit clos au cours d'une séance de négociation ?  Par un négociateur étudiant, par la ministre elle-même ?  Douteux, seul un attaché politique de la ministre avait intérêt à relayer l'information à une tierce partie fiable qui allait poser la question lors de la conférence de presse en question.

Depuis lors, tous les yeux sont braqués sur la CLASSE qui, jugée d'avance, serait responsable de l'annulation de la journée porte-ouverte de la F1. Cette manoeuvre pour façonner les consciences, discréditer le mouvement étudiant et faire perdurer un climat de crise ''appréhendée'' nous en rappelle une autre, octobre '70. C'est l'image du pompier pyromane qui met le feu pour faire du temps supplémentaire, comme un quatrième mandat.

Commentaire

Mardi, 5 juin 2012 (Réponse au No 2)

Une fois de plus, on peut constater qu'un gouvernement provincial est toujours en tutelle.  La contestation de la hausse des frais de scolarité a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.  Aujourd'hui, comme le pense Vincent Marissal : « le roi est nu ». Charest et ses ilotes ne s'attendaient pas à cette onde de choc.  Depuis, le gouvernement Charest cherche par tous les moyens à gagner du temps.  C'est devenu scandaleux.

Le calme doit être rétabli.  C'est à l'Assemblée nationale de mettre en branle le processus de solution de la crise.  Le monde s'attend à plus qu'une élection en état de crise nationale.  Il veut maintenant un règlement par les forces politiques elles-mêmes.  Il réprouve que les partis politiques ne donnent que dans l'électoralisme autant les uns que les autres.  C'est la solution du problème qui compte avant tout dans l'immédiat. 

Les politiques doivent régler la démesure de la loi spéciale (78) par son abrogation puis amender le discours du budget Bachand.  Après, ils penseront aux élections...   Est-ce si sorcier que ça ? 

Commentaire

De l'Académie

Pour en sortir des débats dans le SOCIAL et enfin en arriver au combat NATIONAL.

Rappel

INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 294
mardi 10 juillet 2007
L’AGIR PAR SOI COLLECTIF EST LE FONDEMENT DE L’INDÉPENDANCE
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Un billet écrit par notre collaborateur Parfondor