Gilles
Duceppe et l’option du LIT (Lois, Impôts et Traités)
et Christian
Dufour relatif au poste de lieutenant-gouverneur
26 mars 2013, par Bruno Deshaies
L’option du LIT par les défenseurs du souverainisme n’est qu’un
sous-produit du fédéralisme réformé. Les
Québécois ne se mettront pas à danser sur cette chanson-là demain matin. C’est une fois de plus du tricotage
constitutionnel qui ramène la collectivité nationale québécoise dans
l’entonnoir des contorsions du fédéralisme ou d’un simulacre d’union fédérale
quelconque dont on ne pourra jamais voir le bout du tunnel. Voilà un exemple de plus de « la part de
notre Histoire ».
Dans la même foulée, la lutte contre l’existence du poste de lieutenant-gouverneur du Québec
n’exprime qu’une insatisfaction à l’égard des institutions fédérales. C’est une lutte dans le régime. Par contre, DANS L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE,
ce n’est ni cela ni, autrement, une question de droit de réserve, de veto
exercé par l’État central, de Cour suprême choisie par le central, de Sénat
suranné, d’injustice découlant du régime et des institutions fédérales, etc. Le Canada-Anglais ne peut être qu’importuné
par la province récalcitrante. Les
incompréhensions, pour le moins que l’on
puisse dire, vont continuer et même s’aggraver.
Le perdant sera toujours le Québec-Français.
« Malheureusement, comme je l’écrivais dans un
commentaire précédent, il existe des
conditionnements cognitifs qui empêchent une mutation évidente dans le cerveau.
Des réponses habituelles sinon répétitives sont des automatismes aveugles exécutés
sans la participation directe de la volonté ou de l’intelligence. Cette pente naturelle
entraîne une majorité de québécois vers le fédéralisme pur et dur. »
L’esprit des deux articles qui suivent est dans ce mode des
conditionnements cognitifs et des automatismes aveugles de la pensée. En ce sens, le cerveau joue un très grand rôle.
Gilles Duceppe, « Deux poids, deux mesures ». Journal de Montréal, lundi, 25 mars 2013, p. 27. Pour les abonnés : http://www.journaldemontreal.com/2013/03/24/deux-poids-deux-mesures
Christian Dufour, « Se débarrasser enfin du lieutenant-gouverneur ». Journal de Montréal, lundi, 24 mars
2013, p. 27.
Pour résumer, ces articles illustrent la LUTTE NATIONALE AU 2e
DEGRÉ qu’on pourrait définir en ces
termes :
C’est une lutte qui se déplace de l'ordre des
sentiments (premier degré) sur un autre plan qui est celui des rapports sociaux. Cette lutte oppose plutôt des idées, des
politiques ou des stratégies. Deux
nationalités en conflit se heurtent, se querellent sur un grand nombre de
points secondaires : lois, coutumes, mœurs, institutions. Ces divergences au second degré accaparent
les esprits. Presque toutes les
récriminations entre les deux groupes se font à ce niveau.
Il s'agit des luttes à l'intérieur du régime. C'est la manière de se gouverner. Est-ce qu'il se gouverne bien ? Est-il bien ou mal administré ? Il s'agit des habitudes et des manières de
vivre et non pas des « innéités » collectives. Dans ce cas, la lutte soulève plutôt la
question suivante : Comment est-on gouverné ?
Suite : Voir la Partie (II) à la fin de la section réservée aux Commentaires. Cf., http://www.vigile.net/L-INDEPENDANCE-ET-L
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