INDÉPENDANCE NATIONALE DU QUÉBEC 398
Le gouvernement Marois propose : « …un pays neuf. Un pays qui nous ressemble : un pays pour
tous ! »
Chronique de Bruno Deshaies
Dimanche, 11 novembre 2012
Source : http://www.vigile.net/Le-gouvernement-Marois-propose-unVisites : 408 2012-11-11 13:44 472 2012-11-11 20:55
Le Discours d’ouverture de la 40e Législature (cf., http://pq.org/actualite/nouvelles/notes_de_discours_de_la_premiere_ministre_du_quebec_a_loccasion_de_louverture_de ) par la première ministre du Québec illustre
l’inconfortable position de tout gouvernement du Québec dans le système canadian. Il ne peut être rien de plus qu’un
gouvernement provincial. Tout est de
nature LOCAL. Si l’on accepte cette prémisse, il est alors très normal de
raisonner de la manière qui suit :
Extrait du Discours d’ouverture :
DEVANT LE GOUVERNEMENT FÉDERAL, NOUS AVONS DÉCIDÉ D’ADOPTER
UNE APPROCHE CONSTRUCTIVE, mais ferme. Le gouvernement en place à Ottawa
affirme reconnaître le Québec en tant que nation et se dit désireux de
respecter les champs de compétence de chacun.
MON GOUVERNEMENT S’ASSURERA QUE LE PARTAGE DES POUVOIRS
INSCRITS DANS LA CONSTITUTION CANADIENNE SOIT RESPECTÉ DANS TOUS LES DOMAINES.
Nous défendrons âprement nos intérêts, y compris en matière de transferts
fédéraux pour la santé et les services sociaux.
Je le ferai en toute occasion, par exemple en me rendant à
la prochaine rencontre du Conseil de la Fédération.
LES QUÉBÉCOIS DEMEURENT PARTAGÉS SUR LA QUESTION NATIONALE,
mais l’idée que le Québec se tienne debout et défende ses intérêts rassemble
une grande majorité d’entre nous.
Le Québec a tout à gagner aussi à maîtriser tous ses impôts
et taxes. Pensons par exemple aux milliards de dollars de nos impôts qui ont
aidé l’industrie de l’auto en Ontario ou les chantiers maritimes de la
Nouvelle-Écosse, alors que notre industrie du bois et notre secteur
manufacturier sont laissés-pour-compte par Ottawa.
PENSONS AUX ECONOMIES SUBSTANTIELLES QUE LA SOUVERAINETE
NOUS PERMETTRA DE FAIRE DANS LES DEPENSES BUREAUCRATIQUES EN ELIMINANT TOUS LES
DOUBLONS ADMINISTRATIFS. Le Québec ne gagne rien à financer deux ministères des
Transports, de l’Environnement, des Finances, deux Agences du revenu, deux
Conseils du trésor ou même deux Parlements et un Sénat.
LE QUÉBEC A TOUT À GAGNER À PARLER DE SA PROPRE VOIX DANS LE
MONDE, à être présent dans les forums internationaux où notre avenir se dessine
et à mettre en œuvre sa propre politique étrangère, selon nos intérêts et nos
valeurs.
Maintenant, relisez le même extrait en ne retenant que les
passages en majuscules. N’observez-vous pas certaines contradictions ? Qu’est-ce à dire, entre autres, de cette idée
que « le seul avenir digne de ce nom
pour la nation québécoise consiste à reprendre sa liberté en fondant un pays
neuf. Un pays qui nous ressemble : un
pays pour tous ! » Ce concept de « pays
neuf » que peut-il signifier au juste ?
N’est-ce pas des mots vagues et flous ?
Peut-on imaginer qu’ils signifient réellement l’indépendance nationale du
Québec comme fin visée ?
Le peuple a compris depuis longtemps que le discours des
péquistes est amphigourique, car il prête d'abord à la conversation de ceux qui
s'en servent. Il a compris que ce
discours en était un de pouvoir.
Farouchement, il s’objecte à ce chantage déplorable de la «
g-o-u-v-e-r-n-a-n-c-e » souverainiste ou du bon gouvernement qui sait défendre
nos intérêts. Il n’est pas convaincu que le rafistolage constitutionnel par
étape produira les avantages escomptés.
Dans le domaine des relations fédérales provinciales, la
première ministre désire « engager des pourparlers avec le gouvernement fédéral
pour rapatrier les budgets et programmes culturels ». Elle précise, entre
autres, ce qu’elle souhaiterait. Elle
déclare : « Il est plus que temps, de renforcer l’enseignement de notre
histoire et c’est ce que nous ferons graduellement, du primaire jusqu’aux
chaires de recherche dans les universités. »
Vient ensuite une série de demandes
qui viserait tout bonnement à élargir la marge d’autonomie locale que
son gouvernement voudrait obtenir. « Pensons, déclare-t-elle, aux économies
substantielles que la souveraineté nous permettra de faire dans les dépenses
bureaucratiques en éliminant tous les doublons administratifs. » De là la conclusion indubitable : « Nous
considérons que le Québec a tout à gagner à devenir un pays. »
Le premier acte d’importance du gouvernement au plan
législatif vient d’être réalisé par le gouvernement péquiste. Il donne le ton
et le style du gouvernement Marois pour les prochains mois et, probablement,
pour une deuxième année. Déjà deux
projets de loi sur la réforme électorale sont en cours de discussions à
l’Assemblée nationale.
COMMENTAIRES
9 novembre 2012, par Ghislaine Bussière
Le P.Q. ne changera pas de registre parce qu’Il n’y croit
pas.
Il a perdu son âme.
• Le gouvernement Marois propose : « …un pays neuf. Un pays qui nous ressemble : Un pays pour tous ! »
9 novembre 2012, par Jean-Jacques Nantel
La réponse fédérale aux chiâleries de Pauline Marois est
toute trouvée : c’est non, non et toujours non. Et elle ne peut rien y faire.
Le PQ de Pauline Marois a purement et simplement abandonné
le projet national et utilise le vocabulaire souverainiste uniquement pour
conserver sa base militante et financière. Leur seul objectif est le pouvoir,
un pouvoir personnel. ¨Et après nous le déluge¨, se disent-ils.
Comme leur programme stipule que l’indépendance ne pourra se
faire qu’à la suite d’un référendum, le simple fait qu’ils ne planifient pas de
référendum et qu’ils se gardent bien d’en parler prouve qu’ils ont abandonné le
projet par peur des années de turbulence prévues par Pauline Marois elle-même.
Leur grande excuse, qui date de Bouchard, est qu’on n’a pas
le pourcentage. Or, ils font entrer chaque année 50,000 immigrants qui vont
presque tous voter non ; ce qui réduit chaque jour le fameux pourcentage.
Conclusion évidente : ils ne tiendront jamais de troisième référendum.
Le problème au Québec, c’est l’invasion immigrante organisée
par le fédéral et appuyée par le PQ qui refuse d’agir de ce côté par pure
lâcheté morale. Il aurait fallu réduire l’immigration à 5 ou 10,000 immigrants
par année, subventionner massivement la natalité dans les régions et tenir un
référendum. Mais tout cela est refusé par les dinosaures des années 70 qui nous
dirigent.
Apparemment, le peuple québécois est le seul et unique
peuple du monde qui ait l’obligation morale de se suicider. En fait, on n’est
le seul qui soit assez couillon pour le croire, le dire et le faire.
Sauf un miracle, notre peuple a de nouveau perdu ; peut-être
de façon définitive. Maintenant, nous allons devoir payer pour notre petite
révolte des cinquante dernières années. Et ça va nous coûter cher pendant des siècles...
Jean-Jacques Nantel, ing.
9 novembre 2012
Vous avez raison : nous - les indépendantistes - avons été
trahis par nos représentants. J’ai d’ailleurs écrit un livre qui raconte en
détails cette trahison. Voir : Indépendance : Le PQ a trahi ses militants,
publié aux Éditions Schneider.
C’est la même stratégie qui prévaut encore aujourd’hui avec
la gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite
"souverainiste", un euphémisme de valorisation, s’il en est un.
Plus le temps avance, plus nos chances diminuent. Il y a
juste les péquistes qui ne s’aperçoivent pas et qui continuent à vouloir
gouverner la province de Québec.
C’est tragique ce qui se passe. Je vais mourir triste.
• Le
gouvernement Marois propose : « …un pays neuf. Un pays qui nous ressemble : Un
pays pour tous ! »
9 novembre 2012, par
André Gignac
Monsieur Deshaies
Il n’y a plus rien à attendre du PQ au sujet de la question
nationale. Les indépendantistes ont été trahis, floués par la direction de ce
parti et pour ajouter l’insulte à l’injure, Marois et sa succursale provinciale
d’Ottawa, continuent à en mettre pour nous démobiliser en ne réduisant pas les
quotas d’immigration qui causeront notre perte comme peuple.
André Gignac 9 nov 12
• Le
gouvernement Marois propose : « …un pays neuf. Un pays qui nous ressemble : Un
pays pour tous ! »
9 novembre 2012, par
André Gignac
Comme vous le dites
si bien dans votre commentaire ; Marois va avoir à affronter les 5 années de
turbulence qu’elle avait prédites, il y a quelques années, advenant
l’indépendance du Québec. J’en reviens tout simplement pas de la peur, de la
lâcheté de notre classe politique québécoise. Je me sens trahi et je trouve ça
réellement démotivant de me battre pour mon pays lorsque tu n’as pas d’appui de
la part de ceux qui sont supposés te tracer le chemin de cette indépendance à
réaliser. Dégueulasse ! Où se cachent les anciens chefs du PQ pour dénoncer
cette démission de la classe politique actuelle ? Ont-ils abdiqué eux aussi ?
Qu’arrive-t-il du leadership, de la volonté politique de réaliser l’indépendance
du Québec qui est urgente plus que jamais ?
9 novembre 2012, par Pierre Bourassa
Je trouve que nous vivons actuellement une période
intéressante.
Nous sortons d’une grande noirceur de 10 ans pendant
laquelle mensonges par dessus mensonges nous ont été projetés en plein visage
et durant laquelle nous avons été pillés solide par ces bandits de grands
chemins et nous en sommes encore sonnés.
Déchirés, la mort
dans l’âme après le référendum volé de 1995,le vice-président du comité du non,
JJ Charest et sa
gagne de financiers occultes, reviennent à la charge, l’écume à la bouche,
reprennent le pouvoir ayant pour mission de nous assener le coup
fatal,celui dont rêvait Lord Durham.
$75,000 par année
d’argent en dessous de la table semblait suffisant à Charest pour qu’il exécute
ses basses œuvres.
Mais voilà, enquêtes
journalistiques obligent, bons travaux de recherche de certains députés de
l’opposition et l’énergie ressucitante du mouvement étudiant nous on permis de
justesse de se débarrasser de ce gouvernement corrompu.
Puis la fameuse
Commission Charbonneau dont Charest et ses 40 voleurs ne voulaient rien savoir
a commencé à livrer ses fruits .
Où veux-je en venir ?
Soyons patients. Il y a déjà de bons coups qui ont été
portés. Je pense à l’orientation en environnement, l’investissement en
éducation (au lieu de frapper notre jeunesse, l’avenir du Québec),
Les contrats secrets
du pillage de nos ressources pétrolières qui devraient nous être révélés et
revérifiés,
des redevances
améliorées, le retour de l’enseignement de l’histoire du Québec à l’école etc
etc.
Bref on arrive de
loin. Et on ne réalise même pas encore l’amplitude des dégâts que nous a causé
sciemment le gouvernement précédent pendant ces 10 dernières années.
Laissons-nous le
temps de respirer un peu.
Actuellement, la souveraineté, je la compare à une belle
bagnole stationnée pendant dix ans et sous laquelle le PLQ avait creusé un
trou.
Une nuit, il coupait
la ligne à gaz, puis le câble à frein. Un autre soir il perforait le réservoir
et le radiateur. Il a eu 10 ans pour faire en sorte que ce véhicule soit saboté
au maximum et ne puisse reprendre la route.
Le mot souveraineté
est demeuré intacte mais son véhicule a un immense besoin d’être remis en état
de marche. Nous avons tous été sabotés par ce gouvernement de traîtres.
Après avoir orchestré
la déconfiture des 40 milliards de la Caisse de Dépôt et Placement du Québec,
tout en le niant évidemment, Charest déclenche en plein mois de décembre 2008
des élections. Ce n’est qu’après que nous découvrirons l’horreur.
2012 corruption,
collusion fusent de toute part, Charest fait de la diversion avec les étudiants
et annonce en plein été des élections générales pour le 4 septembre, avant le
véritable début des travaux de la Commission.
Et nous prenons acte
présentement de l’horreur de ce qui ne commence qu’à nous être révélé,
heureusement après s’être débarrassé de ce gouvernement.
Je crois que nous
sommes présentement dans une conjoncture favorable mais il faut prendre le
temps de guérir.
Malgré ses 50
députés, le PLQ, à la lumière de tout ce qui sort le liant à la corruption, n’a
plus aucune crédibilité comme opposition officielle.
À lire les forums de
discussions, les gens s’ouvrent maintenant les yeux et réalisent à quel point
c’est grave ce qui vient de nous arriver.
Autre point qui joue
en notre faveur: la grève au hochey...
Je n’ai pas voté PQ,
et je ne suis pas un fan de Marois, mais malgré tout je trouve qu’il y a
un discours au PQ qui s’adresse aux québécois, ce que je n’avais pas entendu
depuis belle lurette et pour moi en tout cas çà me fait du bien.
La souveraineté du
Québec n’appartient à aucun parti et lorsque la population comprendra l’enjeu,
c’est elle qui décidera. Restons unis pour la souveraineté du Québec, après
nous créerons nos partis à l’an 1 du pays du Québec.
Dimanche, 11 novembre 2012, par Bruno Deshaies
Je remercie tous les intervenants qui ont réagi à cette
chronique. Je constate qu’on voudrait tous la même chose mais que c’est
difficile d’y parvenir. La question qui se pose est la suivante :
« Sommes-nous
toutes et tous au même diapason ? »
En effet, nous sommes véritablement dans une situation
collective de désarroi et même plus, d’égarement, c’est-à-dire de perte du sens
des réalités (sauf pour monsieur Laurent Desbois qui croit que « La
décanadianisation du Québec s’accélère ». Disons que si tout allait aussi bien,
le PQ aurait dû former un gouvernement majoritaire. Ce ne fut pas le cas. Les
excuses ne suffiront jamais à expliquer le résultat final des élections du 4
novembre.
À notre avis, la méconnaissance atavique des «
péquistes-péquistes-d’élections » de la grande histoire du Canada français
d’abord et du Québec qui en est l’aboutissement historique illustre leur
comportement d’aujourd’hui. Le poids de l’optique fédéraliste est tel dans leur
esprit qu’ils sont incapables de procéder à une autocritique des idées
traditionnelles qui les habitent inconsciemment et fortement – au point où la
question ne se pose même plus. Ils ont raison envers et contre tous. Ces «
péquistes-péquistes-d’ élections » chantent maintenant en chœur à Sherbrooke
leur retour au pouvoir. On continue à vivre notre belle politique provinciale.
Je les connais comme tous nos éditeurs subventionnés qui
jouent aux censeurs d’auteurs. Aucun
esprit critique. L’appât du gain est leur salaire ! Vous pouvez même oublier
l’indépendance nationale avec tous ces gens bien-pensants supportés par leurs
directeurs et directrices d’éditions qui n’acceptent que les poncifs et les
clichés. Il n’est pas question de prendre des risques. Et ne croyez pas non
plus que les Chaires de recherche du Canada sont pour l’unité québécoise. Elles
constituent la pire des intrusions fédérales pour combattre le sentiment
national québécois et l’unité québécoise. Ce programme fédéral parallèle de
financement universitaire vise la défense de l’unité canadian, un point à la
ligne. Vingt-cinq ans de ce régime et la future génération de
Québécois-Français parlera peut-être encore le français mais ils penseront
canadian et plus souvent qu’autrement ils nous adresseront la parole en anglais
(avec s.t. fr.). N’est-ce pas la plus grande richesse du biculturalisme ? Allez
poser la question à Justin Trudeau ? Ce sera très probablement la nouvelle
réalité du « pays neuf » que nos élites intellectuelles nous préparent
stupidement. Le pouvoir politique péquiste vient même d’emboîter le pas avec
une ignorance crasse.
En revanche, le défi des indépendantistes n’est pas de s’attaquer
frontalement aux « péquistes-péquistes-d’élections », car c’est perdre son
temps. Les indépendantistes doivent chercher à communiquer avec le peuple, avec
la masse. Selon moi, il y a un chemin critique à suivre afin d’accepter l’idée
d’indépendance nationale du Québec.
J’aimerais rappeler à mes interlocuteurs ma 179e chronique
en 2004 :
-------------------------------------------------------------------------------¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬¬-----INDÉPENDANCE DU QUÉBEC -179 (jeudi, 20 mai 2004) : « ON SE MOBILISE. Pour promouvoir un gouvernement national du Québec indépendant et déstructurer le gouvernement bicéphale du Québec actuel. » http://www.archives.vigile.net/ds-d...
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour reprendre la conversation, je dirais ceci :
Nous vivons depuis très longtemps comme collectivité
nationale sur une ERREUR GRAVE D’APPRÉCIATION DE NOTRE HISTOIRE VÉCUE COMME
NATION. L’Histoire de deux nationalismes au Canada, cette synthèse incomparable
de l’évolution des deux Canadas par Maurice Séguin, vise rigoureusement à
décrire les égarements des Canadiens-Français depuis 1760 mais surtout depuis
1800 environ, soit au cours de la deuxième génération de Canadiens soumis à
l’emprise encore plus soutenue des British americans. Les Québécois-Français
sont maintenant rendus à la huitième génération de « Canadiens » qui vivent le
même contexte des générations d’hier.
En 2012, c’est le même contexte. Explication de Maurice
Séguin : « Une défaite organique qui n’a rien perdu de son intensité. » Par
conséquent, un processus inexorable d’annexion par une société plus forte et
mieux nantie mais inquiète quant à son avenir face aux États-Unis et en butte
avec une société conquise, désorganisée et déstructurée qui vit sa vie comme
une nation annexée, subordonnée, provincialisée, superposée et insérée malgré
elle dans un processus d’assimilation en cours qui signifie « l’action de
rendre "semblables" ». Mais le « processus terminé, la situation
terminale », selon Maurice Séguin, se résume en deux temps :
a) perte totale de tout sentiment d’être distinct…
b) cessation de toute recherche de « séparatisme »... chez
les individus descendant d’un groupe qui, à un moment donné de l’histoire, se
reconnaissait comme formant une communauté distincte » (Dans Les Normes, Chapitre troisième : «
L’assimilation ».) Il en résulte deux
constats.
Un premier constat :
l’assimilation est l’œuvre du temps. « Il est très facile d’annexer des
nationalités. Il est beaucoup plus difficile d’aboutir à l’assimilation totale.
(Ibid.) »
Un deuxième constat
: l’effet de l’assimilation prolongée. « La cause de l’assimilation est
l’annexion prolongée… Être annexé, agir comme individus dans les cadres d’une
autre nation… amène la destruction finale, totale de l’agir (par soi)
collectif, en politique, en économique, au culturel… (Ibid.) »
Quel est l’avantage pour la nation majoritaire ? Réponse de
Maurice Séguin : « Elle élimine (définitivement) "les crises
d’appendice", les revendications, etc., du nationalisme minoritaire. (Ibid.) » Voilà l’objectif du
Canada-Anglais ici même et ailleurs dans le reste du Canada.
http://www.youtube.com/watch?featur...
), le combat pour la langue pour préserver seulement une identité culturelle
est bel et bien le cas de figure classique des « conflits sociaux ». Quant à la
promotion et à la défense de l’indépendance nationale du Québec, il ne s’agit
plus d’une lutte DANS le régime mais essentiellement une lutte SUR le régime.
C’est plus qu’une « révolution tranquille » ou une idée floue tel ce slogan
insignifiant : « Un pays qui nous ressemble : un pays pour tous ! »
INDÉPENDANCE DU QUÉBEC 283 (jeudi, 5 avril 2007 - 2029 visites + 5 messages). « La désorientation politique est-elle consubstantielle au PQ ? Les souverainistes doivent cesser de souffler le chaud et le froid. » N. B. Photo de René Lévesque en compagnie de Pierre Elliot Trudeau quelques heures avant son décès survenu le 1er novembre 1987. http://www.vigile.net/La-desorienta...
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Pour ne pas se laisser « dégriffer », il faudra bien un jour
mettre sur la table des idées cohérentes qui iront dans le sens de l’optique
indépendantiste. Le combat doit consister à faire prévaloir la thèse de la «
foi » indépendantiste vs la « foi » fédéraliste qui domine encore
majoritairement l’univers politique québécois. Pour ce faire, les indépendantistes
ont l’obligation de s’entendre sérieusement entre eux afin de mettre en commun
leurs idées et l’action indépendantiste. Il ne s’agit pas de former une
chapelle mais de trouver les moyens de diffuser le message indépendantiste, car
il faut sortir du carcan des partis politiques et de la voie électorale à sens
unique.
Comment pourrait-on y arriver ? Dans ce combat, le plus
important consistera à savoir « ce que c’est que l’indépendance ». Il ne suffit
pas seulement de faire face à la provincialisation et de nous amuser dans notre
politique provinciale. Il faut monter vers l’indépendance. Facile à dire mais
plus difficile à faire. La première action doit commencer par des idées claires
et partagées en vue de créer un sentiment national qui vise à réaliser l’unité
nationale d’une majorité québécoise.
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